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Comme une calebasse sur une rivière

15 septembre 2018

Disparaître

La calebasse est secouée par des frissons d'angoisse.Comme des vagues, elle la soulève et elle retombe épuisée.Seule, elle erre dans les rues de la ville au milieu des gens insouciants .Les rires, les éclats de voix lui brisent le coeur.Elle est presque comme ces mendiants qui hantent les rues mais elle quémande de la présence, de l'amour..mais ...le silence effroyable de sa solitude, trou béant au milieu du bruit.Sa compagne,l'épouvante la persécute.Elle essaie de tenir debout mais se sent si fragile .Le suicide toujours revient comme la seule issue.Éteindre définitivement cette vie qu'elle subit loin de ses rêves.Elle se sent comme une paria,exclue du monde des vivants, véritable fantôme, pauvre silhouette effrayée au milieu de la foule .Elle tangue,étouffe comme si elle allait se noyer.Elle hurle mais personne ne l'entend .Sa vie lui semble inutile .Elle veut disparaître, se fondre dans le néant.

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9 septembre 2018

Enfance

La calebasse voudrait trouver la paix.Elle sait exactement ce à quoi elle aspire.En regardant les enfants qui donnent confiants la main à leurs parents, elle éprouve une immense nostalgie. Elle les observent avec tendresse. Spontannés, ils trottinent, ils jouent, ils rient, ils pleurent, ils babillent.Ils sont dans "l'ici et maintenant" et surtout, il y a cette main de l'adulte.J'aime leurs grands yeux ouverts sur le monde qui parfois s'attardent sur moi plein de curiosité. Nous échangeons parfois de discrets sourires, une sorte de connivence nous relie.Mon enfance est-elle une source d'espoir ?J'en doute car, après Bar-le-Duc, il y a eu Ligny et  le drame de ma mère "la grande souffrante" qui me prenait à témoin de sa douleur et détruisait l'image d'un père adoré .Puis, la perte de celui qui était mon" tuteur ",mon protecteur, mon guide: "Hervé" .Le 4 Juillet 1968, j'ai tout perdu et basculé dans le vide .Qu'est-il advenu de la petite fille "qui ne souriait jamais" au regard profond et direct ?Après cet effondrement, comment puis-je me reconstruire?Je l'ai fait sur des bases fragiles: le travail.Qu'y a-t-il en moi qui puisse refleurir?

Est-ce la petite fille de mon rêve de cette nuit (9 09 2018) qui va venir me donner la main et chasser l'ombre menaçante qui hante ma maison .Elle a l'air si calme et si confiante quand elle surgit sur le palier que je remonte dans mon appartement dont je viens de m'enfuir terrifiée par l'ombre noire et que je m'aperçois que l'ombre est une femme qui ,elle même, meurt de peur.

29 août 2018

Ma douloureuse

Maman, ma douloureuse, que de mal m'as-tu fait sans le vouloir!Je ne t'en veux pas, moi, pauvre calebasse chahutée par des angoisses.elles viennent presque toutes de toi maman:

 

- l'angoisse d'abandon,l'impossibilité d'assumer ma solitude existentielle :tu me renvoyais vers papa quand je faisais appel à toi:"Je n'avais pas le temps et tu as ton père"et c'est Hervé qui était "mon tuteur".Et quand papa a fait défaut au moment de la mort d'hervé , je suis tombée dans un gouffre sans fond.

- le manque de confiance dans l'autre et notamment dans les médecins .Cette nuit blanche au cours de laquelle tu m'as dit que toi, tu savais que Hervé avait un cancer (après avoir regardé mon livre de science de 3ème) .Aujourd'hui, je suis soumise à des terreurs sans fin et c'est internet qui me fait douter du diagnostic des médecins.Quand le monde extérieur, les rues de Ligny en Barrois étaient menaçantes."Regarde ,me disais-tu, ils sont derrière leurs rideaux et nous épient"

-l'attirance du suicide:tu l'évoquais souvent au point qu'un jour j'ai rêvé que tu te jetais à l'eau.Je t'ai raconté ce cauchemar et tu m'as dit :"je suis entrain de coudre une jupe rouge si je devais me supprimer, elle serait noire"

27 août 2018

Lacher prise

Elle voudrait pouvoir accepter simplement sa vie comme elle est .Ne plus se révolter, ne plus se battre contre des moulins à vent.L'angoisse s'accumule comme de gros nuages noirs au dessu de sa tête.Il faut les laisser passer .Mais la calebasse ne sait plus comment vivre.Elle a peur même de l'instant qui vient depuis ce jour où elle s'est retrouvée face au vide en Octobre 2017.Elle aspire non au bonheur mais à la paix.Elle ne veut pas de résignation mais pouvoir souffler,respirer,laisser couler l'angoisse au mille visages.Elle voudrait trouver en elle assez de sécurité pour marcher pas à pas vers le calme intérieur.Il ne s'agit pas force ni de combat mais peut être d'acceptation .Dans un rêve un sage asiatique l'aide.Elle s'est souvent adressée au dieu de son enfance.Il est resté muet,indifférent à sa souffrance.Alors , une autre voie s'ouvrira-t-elle?La calebasse la cherche.

18 août 2018

Emission Freud :L'ombilic des rêves

Un patient:" je vois des petits points devant les yeux "

Le docteur:" tu as déja vu un médecin? "

Le patient:" non, rien que des petits points "

 (littéralement :il a des petits points dans l'oeil)

Commentaires:" les petits points sont nécessaires pour être normal car un texte sans point ne peut être lu "

Je viens avec un texte que je n'arrive pas à comprendre .Je n'arrive pas à le déchiffrer.J'ai ponctué le texte mais ma ponctuation ce sont des symptômes.

Je viens avec mon symptôme.Le point c'est pas dans l'oeil mais dans le texte.Mettez les points là où il faut dans le texte.

 

Il y a une déliaison des représentations:

Représentations: symptômes petits points.....médecin...patient.....les paquets de mots, de représentations sont liés.On vient avec ça en analyse.

Coup linguistique :le médecin n'est plus à sa place de médecin, les petits points ne sont plus à la place du symptôme en tant que petits points dans l'oeil ,le patient n'est plus à la place du patient.Tout vibre,tout tremble,tout bouge et donc se décolle,il y a de l'air,il y a de l'altérité:un tiers.Ce sont des choses qui sont faites pour être raconter à un autre.Il faut une parole juste c'est comme un mouvement juste ca change tout.

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30 juillet 2018

Peur panique

Aujourd'hui la calebasse à peur .Le silence hurle à ses oreilles .Elle se sent abandonnée de tous !Elle voudrait se précipiter dans ce vide pour s'y dissoudre et disparaître .Pour qu'on l'oublie autant c'est qu'elle n'est pas digne d'être aimée.A quoi bon vivre dans ce désert?Elle s'effrondre !Sa vie ne tient qu'à un fil :elle ne sait pas comment mourir .Enfermer comme dans une prison , elle étouffe. Personne, il n'y a personne .Sera-t-elle assez forte pour ne pas succomber?La peur la ronge comme un cancer qui suce toutes ses forces .Elle se bat .Mais l'angoisse et son atroce grimace triomphe.

22 juillet 2018

Horizon noir

La calebasse se débat au milieu des flots.Elle est asphyxiée par l'angoisse.Seule dans la foule, au milieu des autres calebasses, elle voudrait mourir .Le soleil qu'elle aimait tant la brûle.L'horizon danse devant ses yeux, noir et menaçant .Elle sait qu'elle ne pourra pas continuer cette vie. Elle est prise dans un tourbillon qui va l'entraîner vers le fond .La foule l'entoure avec ses paroles , ses rires, ses jeunes filles jolies dans leurs robes d'été ,ses enfants qui jouent ,ses couples qui se donnent la main.Et, elle la calebasse qui erre seule.Elle qui voudrait fermer les yeux et ne plus se réveiller. Elle se dit que cette solitude est trop pesante . Elle se sent inutile dans ce monde qui l'ignore .Elle n'existe pour personne:pas un regard, pas une parole, pas un geste d'affection.Les jours se déroulent uniformes avec le réveil comme un combat :"il faut vivre" .Elle sait maintenant qu'elle vit parce qu'elle ne sait pas comment mourir mais que plus rien désormais ne la retient...La calebasse pleure mais ses larmes se noient dans les mille gouttelettes qui virevoltent autour d'elle .La calebasse va mourir de chagrin.

19 juillet 2018

La grande solitude

La voila donc la GRANDE SOLITUDE celle qu'elle redoutait tant .Elle la devinait mais s'était toujours arrangée pour y échapper.Désormais la calebasse dérive seule sur le cours de sa vie .Elle ne peut compter sur personne.Ils se dérobent tous même son fils qu'elle aime tant.Ils ne comprennent pas qu'un simple geste d'affection peut l' aider à soulever des montagnes .Au contraire, ils semblent tous s'éloigner même lui, son fils,indifférent,la regardant vaciller sur la houle, perdue,sans boussole.Celles qu'elle croyait des amies (Sylvie,Valérie, AgnèsR, Rose-May) hurlent leur silence dans le bruit de vagues .Voila , la calebasse a compris.Elle ne recevra aucune aide.Elle a mal depuis son arrivée à Nancy de voir un à un ses projets couler...un voyage en avion à Berlin,un appartement avec son fils.Tout se délite même sa santé, son corps lui même semble la trahir....Elle est seule, elle a peur, elle est triste  et désormais sans espoir ni attente.Elle va donc partir vers une destination inconnue , un avenir incertain loin de ses rêves abandonnés.Ils ne sauront plus rien des événements de sa vie .Esseulée, bousculée par le ressac de la mer, elle s'éclipse.

17 juillet 2018

Désarroi

La calebasse ne sait plus comment vivre .Tant de peurs l'assaillent dès le réveil .Elle dérive seule sur des heures sans fin .Le futur proche: l'heure qui vient lui parait si vide !Sa solitude est peuplée de cauchemars, de peurs.Le mal de vivre s'est emparé d'elle .Chaque instant est une montagne à franchir sans aucune main secourable.A chaque pas , elle a peur que la terre s'ouvre sous ses pieds.Elle se sent inutile, "en trop"...Que lui arrive-t-il à elle la combattante qui a surmonté tant d'obstacles?La voila terrassée par l'ennui,enfermée dans un appartement hostile , prisonnière de ses peurs .Avant elle pensait que l'ennemi était extérieur,aujourd'hui , elle sait qu'il est en elle.Elle fabrique son désespoir, ses ruminations.Elle n'arrive pas à exister.Elle est plongée dans l'absurde.Mais comment se combattre soi même?Elle ne peut relever le défi d'exister pour elle même.Va t-elle retrouver Agnès , l'adolescente qui a été sacrifiée ?Aura-t-elle la force ?

8 juillet 2018

Matin chagrin

Ô les matins "chagrin" !Comme elle voudrait se réveiller sans cette peur qui noue son ventre .La calebasse rêve d'une vie paisible mais la solitude la ronge .Elle tourne en rond sur elle même commme prise dans un tourbillon.Elle égrenne les secondes au rynthme de l'angoisse qui tape dans ses veines.Pourra-t-elle un jour simplement vivre ?Elle n'exige rien qu'un peu de douceur!

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